Dormir sous le pommier

Linda Müntener, directrice adjointe de la rédaction en ligne du St. Galler Tagblatt, a dormi dans un lit à baldaquin sous un pommier à la ferme Hagschnurer de Hüttwilen. "Il est vrai que l'on a un peu peur. Dormir à la belle étoile, même pas avec un toit de tente, quelque part dans un champ au fin fond de la Thurgovie". Idyllique ou angoissant ? Ci-dessous, elle raconte son autotest.

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Enregistrement avec le plan B

Lundi matin, arrivée à la ferme Hagschnurer à Hüttwilen. Dani, notre hôte et agriculteur, nous fait faire le tour de la ferme. La salle de bain avec douche se trouve dans le café du magasin de la ferme, où le petit-déjeuner sera également servi le deuxième jour. Un lit est installé dans la grange adjacente - le plan B en cas de pluie. Mais nous avons de la chance, le temps est de la partie. C'est parti pour un check-in un peu différent.

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Un moteur qui pétarade dans la chambre

L'agriculteur sort son Rapid Spécial de la grange, sur la remorque duquel est monté le lit. Nous montons (ceux qui le souhaitent peuvent conduire eux-mêmes le motoculteur - dans ce cas, nous y renonçons en raison de nos modestes capacités de conduite) et nous laissons conduire jusqu'à notre "chambre" dans un bruyant pétaradant de moteur. C'est dans un pré verdoyant, à une centaine de mètres de la ferme, que se trouve l'endroit où nous dormons. Le lit est placé sous un pommier, à gauche un champ de betteraves, à droite des pruniers, derrière la forêt, devant la vue lointaine jusqu'au Säntis. Si ce n'est pas idyllique !

"Lorsque nous avons demandé à notre hôte Dani s'il y avait des animaux sauvages, il a ri et fait signe que non. Il n'y a pas de loups ici, les renards, s'il y en a, ont plus peur de nous que nous d'eux".

Malgré tout l'amour que nous portons à l'idylle, passer toute la journée dans une chambre en plein air serait un peu monotone.

C'est pourquoi deux vélos électriques sont mis à la disposition des personnes qui passent la nuit en plein air. Ils permettent d'atteindre rapidement plusieurs destinations d'excursion. Par exemple le lac de Hüttwil avec sa plage ou la réserve naturelle de Seebachtal. Des prospectus et des cartes sont disponibles au magasin de la ferme. Nous décidons de faire un tour à vélo jusqu'à Stein am Rhein. Grâce à l'assistance de la propulsion électrique, nous franchissons la colline avec facilité. Peu importe que nous nous perdions et que nous fassions un tour supplémentaire dans la forêt, malgré les indications aimables des habitants de la région. Le chemin nous mène à travers la nature, le long de champs de tournesols et de prairies verdoyantes. La vieille ville de Stein am Rhein invite à "Lädelen", et le plongeon dans l'eau à la piscine Espi, directement au bord du fleuve, apporte ensuite un rafraîchissement bienvenu en cette chaude journée d'été.

Raclette en plein air avec vue

De retour à l'hôtel en plein air, nos hôtes ont déjà préparé les paniers pour le dîner : un four à raclette pour deux, des tranches de fromage, des galettes de pommes de terre, des légumes marinés, des épices et du vin. Nous dînons avec vue sur la banquette en bois du monospace. Mais le plus beau moment de ce court voyage, aussi kitsch et cliché que cela puisse paraître, se situe après le coucher du soleil : l'heure du coucher.

"Vers 5 heures, les premiers rayons de soleil nous ont chatouillé le visage".

Aventure à sensations fortes

La nuit est fraîche. Le ciel est plus clair que jamais. Les grillons chantent, les feuilles bruissent dans le vent. Emmitouflés dans trois couches de pulls et de sous-vêtements thermiques, nous nous mettons sous la couette. Ça sent le spray anti-insectes dont nous nous sommes aspergés avec trop de zèle. Le vent nous caresse le visage, les étoiles brillent. Seul à seul, une sensation inhabituelle. Nous sursautons au moindre bruit suspect. Qu'est-ce que c'était ? Quelqu'un vient-il ? Éclaire-nous avec ta lampe de poche ! Là !

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Une expérience unique !

La nuit dans un lit à baldaquin est courte. Lorsque l'on dort la première nuit hors de chez soi, il y a parfois, au réveil, ces quelques secondes où l'on ne réalise pas encore où l'on se trouve. Ce matin-là, cela prend encore un peu plus de temps. Et la réalisation n'en est que plus belle.